Quand la guerre devient un levier pour abolir les nations
Une théorie qui fait trembler les souverainistes
Dans les bas-fonds de l’internet, là où les vérités se murmurent avant d’exploser, une théorie circule, portée par des journalistes indépendants et des citoyens éveillés : la guerre en Ukraine ne serait pas une croisade pour sauver un peuple opprimé par le tsar Poutine, mais un cheval de Troie conçu par Macron, Von der Leyen et leurs acolytes pour démanteler les souverainetés nationales et bâtir leur rêve humide, l’Europe fédérale.
Exit les nations, bonjour le super-État bruxellois, où les élections s’annulent comme en Roumanie, où les économies s’effondrent sous le poids des sanctions, et où la liberté d’expression agonise sous les coups de lois anti-désinfo.
Le refus obstiné de négocier avec Moscou ? La preuve ultime, clament les adeptes de cette thèse.
Les indices qui titillent
Regardez bien : depuis le début du conflit, l’UE s’est empressée de mutualiser des dettes pour armer Kiev, de coordonner des sanctions qui nous plombent l’énergie, et de pousser une défense européenne qui sent le fédéralisme à plein nez.
En Roumanie, l’annulation récente d’élections présidentielles – officiellement pour « raisons de sécurité » – fait grincer des dents.
En France, Macron serine son couplet sur une « souveraineté européenne », pendant que Von der Leyen agite le spectre de la désinformation pour justifier des censures numériques.
Et l’économie ? L’inflation galope, les usines ferment, mais Bruxelles persiste : pas de paix, pas de compromis.
Pour les complotistes, c’est clair : on sacrifie les peuples sur l’autel d’un projet plus grand, plus insidieux.
Le revers de la médaille
Pourtant, à gratter la surface, ça vacille.
Où sont les preuves tangibles ? Pas un mémo fuité, pas une déclaration maladroite pour étayer ce grand complot.
La guerre, c’est Poutine qui l’a déclenchée, pas Bruxelles.
Les sanctions, la défense commune, le soutien à l’Ukraine ?
Des réactions logiques face à un voisin agressif, pas forcément un plan machiavélique. Le fédéralisme européen, lui, n’a rien d’un scoop : c’est une vieille lubie des élites, pas une invention de 2022.
Quant à la liberté d’expression, elle craque sous des lois maladroites, mais de là à y voir une abolition programmée…
La réalité, entre les lignes
Alors, vérité ou mirage ?
La théorie séduit par sa cohérence, elle flatte notre méfiance envers des élites déconnectées.
Mais sans preuves, elle reste une fiction séduisante.
La réalité, plus prosaïque, tient peut-être dans un mélange d’opportunisme et d’idéalisme : oui, certains profitent du chaos pour pousser leur agenda fédéraliste, mais l’essentiel de cette crise vient d’une guerre qu’ils n’ont pas voulue.
Macron et Von der Leyen ne sont pas des génies du mal, juste des technocrates dépassés par un monde qui leur échappe.
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